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Louise, l'atelier
29 mars 2007

Enfances

Cela peut être difficile d'être un enfant, ici ou ailleurs. Je le constate tous les jours en regardant ma fille grandir. Il arrive parfois que rien ne soit simple, alors qu'on est encore un enfant. Il se trouve que chaque enfant est porteur d'une histoire, ou plutôt "d'histoires", singulières et collectives, avec lesquelles il doit et devra être et devenir chaque jour. Un enfant peut rencontrer des problèmes familiaux, être très tôt en butte avec ses parents, ou que les parents soient eux-mêmes tellement en conflit que l'enfant est pour ainsi dire "pris en otage" dans le couple parental. Il se peut aussi que les parents, la famille, soient aux prises avec des problèmes sociaux plus ou moins graves, qui obligent l'enfant à prendre conscience très vite des "réalités" de la vie, disons de ses difficultés, au détriment de l'insouciance qui est parfois de mise, lorsqu'on parle de ce que devrait être l'enfance. Il est de toute façon un être qui ressent le monde qui l'entoure, plus ou moins cruellement sans doute selon la manière dont il est protégé, aimé, choyé. Il se peut que l'enfant subisse, ou ait subi, des violences, familiales, et/ou sociales. Qu'il subisse des discriminations, des insultes à caractère raciste. C'est une réalité, triste, parmi d'autres. Qui perturbe l'équililbre psychique, plus ou moins profondément et durablement, suivant la sensibilité de l'enfant, et les capacités des adultes qui l'entourent à réagir. C'est une réalité qui fait se poser très tôt à un enfant, et brutalement, la question de son identité, au plus intime, autrement dit de manière existentielle. Je ne peux m'empêcher de penser aussi à ces enfants dont le droit à aller à l'école est menacé, sous prétexte que leurs parents n'ont pas de papiers. Quelle idée ces enfants vont-ils se faire d'un monde adulte qui ne les protège pas ? A cette réalité sordide aussi, des enfants soldats, qui ont comme principal apprentissage la guerre et la violence. Qui devient-on alors ? Quelles sont les perspectives de vie qui s'offrent encore lorsqu'on se trouve ainsi précipité dans l'abîme ? Chacun d'entre nous vit avec son enfance, plus ou moins heureuse, plus ou moins "facile", nous la gardons plus ou moins présente en nous suivant la manière dont nous avons choisi de vivre, Ce que je voudrais pourtant transmettre, en premier lieu à ma fille, mais aussi aux enfants que je côtoie...la capacité à conserver en soi quelque chose de la joie qui peut nous habiter...malgré tout ? et qui permet à la vie, à l'amour, de continuer déverser ses flots de tendresse... te_te
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