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Louise, l'atelier
9 août 2009

Journal de vacances (Récit, 3)

Le temps s'écoule donc parfaitement lentement, comme il se doit. Légère accélaration. Le marché. Préparation du repas. Filets de dorades grillés, miamm...Puis de nouveau un temps lent, envie d'une petite sieste...Le ciel hésite, entre soleil et pluie, légère brise. L'atmosphère générale est assez douce. Je m'octroie quelques minutes de surf sur internet, pour suivre les actualités. Ça, je ne peux pas m'en passer. Et c'est une chose que j'aime sur internet : l'arrivée rapide des informations, et leur mélange. Autant je déteste le manque de hiérarchisation des événements dans la présentation des journaux télévisés, autant j'aime la diversité de celles qui me parviennent par internet et que je trie moi-même, finalement. Cette sensation d'être reliée aussi, à l'ensemble du monde, me plaît. Quelques secondes de voyage, donc.

Un article relayé par Metropolis Haïti me transporte à Port-au-Prince, ville que je connais un peu. Il traite de la culture haïtienne, l'auteur se demandant si celle-ci tient encore la place qu'elle mérite dans ce pays. La question est de savoir quels sont les choix politiques qui sont faits. La culture ne serait pas une urgence. Bien sûr, l'on peut comprendre. Face aux problèmes économiques cruciaux, la question de la culture pourrait paraître dérisoire. Et pourtant. La culture et l'art ne contribuent-ils pas, eux aussi, à nous maintenir en vie ?

Dehors, par la fenêtre, je regarde les pins immobiles. Le temps se gâte un peu, mais ce n'est pas très grave. La plage est belle quel que soit le temps, je trouve.

L'envie, récurrente, de prendre un avion pour aller n'importe où. Planter une ancre provisoire dans un endroit inconnu.

Mais pourquoi est-ce que je ne le fais jamais ?

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Commentaires
J
Chère Louise<br /> <br /> Ce journal de vacances est un bain de simplicité et d'authenticité. C'est ce qui en ressort : un désir irrépressible de se dire, de se chercher dans les abîmes du temps, dans les méandres d'une réalité aussi bien ressentie que vécue, surtout ressentie, mais jamais virtuelle. Mélange de quotidien et d'intime, alliance improbable entre mélancolie et douceur de vivre. J'ai beaucoup apprécié en particulier le récit 2 : on y sent la volonté de percer un mystère, de se sonder pour mettre à nue une ambiguïté profonde et profondément enracinée. Les racines, c'est ce qui semble encore hanter cette maison qui t'est à la fois chère et lourde à porter. J'ai été particulièrement touché par les derniers paragraphes du texte 2 que je trouve très poétiques. on y sent une alchimie doucereuse entre des éléments essentiels : la mer, l'amour, la mort, tout cela semble si imbriqué... Finalement on en revient toujours à cette idée de mélange qui semble te tarabuster. C'est peut-être l'essence même de la vie : mélange des formes, des couleurs, des gens, des genres, des sentiments, mélange des corps et des éléments, tout cela se bouscule dans nos têtes, c'est de cette confusion même que naît la vie. L'envie de se mélanger mais qui peut conduire à l'inverse, à un désir de repli sur soi. C'est pour cette raison que j'aime ton image du flux et du reflux. En fin de compte ces lignes éparpillées au gré des blogs ne sont-elles pas autant de bouteilles à la mer?<br /> Au fait j'aime beaucoup aussi tes nouvelles photos avec les faucons. Tiens, encore un mélange, une superposition, une alchimie...La pierre philosophale n'est peut être plus si loin...<br /> Jean-Marc
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