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Louise, l'atelier
17 mai 2007

La peau des images

Il y a image et image.

Etre uniquement dans l'image, c'est-à-dire le paraître, par exemple, et en "oublier" d'habiter son propre corps.
S'acharner à l'inverse, par réaction probablement, à être dans son corps, et refuser de paraître...Entre ces deux extrêmes, du malaise, du mal-être, des tensions, mais aussi des allers-retours possibles, des tentatives parfois pour réunir le corps et l'imagen et tout simplement "du corps", de la densité, de l'épaisseur d'âme...d'être, du désir d'être.

S'abstraire de son propre corps. Expérience troublante et dérangeante, très angoissante, involontaire. Comme un saut (sursaut ?) en dehors de soi.
Il s'agit sans doute, pour une raison ou pour une autre de "se soustraire". A quoi ? Pourquoi ?
Pour se soustraire au monde ?
Pour se soustraire à une souffrance, à une violence insupportable ?
Pour éviter de s'exposer de nouveau à cette souffrance ?

Certaines images, sont, quant à elles, habitées. Non qu'elles représentent forcément des corps, mais parce qu'elles peuvent être habitées par des émotions, rendant la présence d'un corps perceptible (donnant envie de le toucher, de le caresser peut-être) bien qu'absent.
L'image (peinte, photographiée...) fonctionne alors comme une mémoire, ou comme un appel, et rompt avec la pesanteur que provoque l'absence physique ou mentale de celle ou celui dont la présence est désirée.

Les images comme les peaux de nous-mêmes, profondes surfaces sur lesquelles s'écrit notre présence, ou notre absence au monde.

tortu_re_
                               Écorce, peau d'arbre.

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