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Louise, l'atelier
15 mars 2009

KERNEL-the deep

KERNEL
ensemble électronique live

Eryck Abecassis _ Kasper T Toeplitz _ Wilfried Wendling



Cela s'est passé à l'Atelier 4, au 104, rue Curial à Paris. C'était un concert couché, comprenez, au lieu de rester assis pendant la durée du concert, l'idée était de s'allonger pour écouter. Possibilité d'être ainsi saisi, voire "balayé" ou emporté par la musique, les sons. Les épaisseurs plus ou moins denses de sons.

La musique. Ils étaient trois. Et la musique était partout. Des vagues, intérieures, plutôt, des cris lointains, l'approche des gouffres ou le presque silence. Des vibrations, des flux sonores, formant une sorte d'enveloppe sonore, plutôt opaque, plutôt dense. Des nappes sonores travaillées, ciselées dans leur densité même.
La musique est partout, dans l'espace de la salle et on dirait qu'elle peut porter nos corps, nos corps allongés, qui pèsent de tout leur poids sur le sol.

Image forte aussi, des maîtres d'œuvre, penchés sur leurs écrans.

Yeux fermés, ou pas. Corps détendus, ou non. Sensation de flottement, "d'embarquement". Nécessité de lâcher sur nos tensions pour se laisser traverser par les sons. Ne pas se durcir, une forme d'acceptation est à l'œuvre pour se laisser ainsi happer/enrouler/dérouler par les vents vibratoires, parfois contraires ou déroutants.

La musique comme expérience du corps. Le plus directement possible, pour ainsi dire, c'est-à-dire sans médiation aucune d'une mélodie ou de "quelque chose à quoi se raccrocher".
Quelque chose de l'expérience des limites, sans aucun doute.
De l'expérience des profondeurs. The deep.

Dans un temps suspendu. Dans un renversement surprenant de notre perception habituelle de l'espace-temps.

C'est beau. Très beau.

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